01/03/2016

critiques

Un jour de guerre vue des étoiles (folio bilingue) présente l'intérêt de lire le témoignage poignant d'un Espagnol, car l'Espagne fut neutre durant toute la durée du conflit de 14-18. Or, l'écrivain manchot le plus célèbres des lettres espagnoles se rend sur le front alsacien et vosgien en 1916, survole le front de nuit, puis il retourne sur les fronts des Flandres, en Picardie, en Champagne, cette fois, où les combats sont intenses, et il témoigne de la boue, des rats, de l'odeur pestilentielle des cadavres que l'on ne peut aller chercher et enterrer, des blessés qui agonisent, du moral en berne des soldats transis d'effroi, de l'angoisse du poilu dans la tranché au moment d'en jaillir sur ordre... Au nom du sacrifice pour une cause immatérielle nommée patrie. Valle-Inclán tenta de réveiller les consciences espagnoles endormies et confites dans une neutralité sibylline ; en vain. le livre est un moment précieux de littérature, notamment sa première partie, Minuit (La media noche). le style, sec, est celui d'un grand reporter aguerri. Les chapitres prennent l'allure d'une chronique, avec sa vibration, son présent narratif, ses descriptions photographiques, où la nature, bien que bouleversée, demeure bucolique et paisible, et contraste ainsi de façon poignante avec le théâtre d'une épouvantable boucherie absurde qui s'offre aux yeux d'un témoin qui prend des notes pour l'histoire, et pour la littérature. 
Lien : HTTP://LEONMAZZELLA.HAUTETFORT.COM/HISTOIRE
/Les tranchées sont des saignées boueuses et étroites. Les eaux jaunâtres des pluies et des crues les inondent. Marcher, c’est glisser. Les souris vives courent sur les talus, les rats aquicoles trottent dans le fond bourbeux, et des rafales de vent apportent de froides pestilences de charogne. Dans le talus des tranchées, les sapeurs ont creusé de profonds abris où se réfugient des escouades de soldats, et aux endroits les plus propices aux écoutes et aux sentinelles, des silos avec des ouvertures dissimulées au milieu de blocs de pierres et de branchages. C’est depuis ces vigies que l’on découvre les lignes ennemies et que les artilleurs, communiquant par téléphone, règlent le tir des canons, toujours placés en arrière des premières défenses. Devant les deux fossés ennemis s’étendent des champs de barbelés épineux, et il y a des cloaques où les morts des dernières journées pourrissent sur les os déjà blanchis de ceux tombés les premiers jours de l’invasion. Tout autour, la terre est comme labourée. La mitraille a abattu les arbres et brûlé l’herbe. Du fond des tranchées jaillissent des fusées aux traînées rouges, vertes et blanches, qui éclatent dans les airs de la nuit obscure, éclairant brièvement ce vaste champ de bataille. Une alerte se propage, depuis les falaises de la mer du Nord jusqu’aux montagnes boisées qui regardent le Rhin.
http://www.rae.es/noticias/comicos-de-la-lengua-baja-el-telon-con-textos-de-valle-inclan
http://www.elcultural.com/blogs/stanislavblog/2014/05/valle-inclan-corresponsal-de-guerra/
http://www.abc.es/cultura/libros/20141231/abci-valle-inclan-201412301711.html
http://cvc.cervantes.es/literatura/aih/pdf/06/aih_06_1_089.pdf
http://cultura.elpais.com/cultura/2014/07/24/babelia/1406202356_158955.html
23 de marzo de 2015
20:00 horas
Real Academia Española
Sinopsis
José Luis Gómez cierra este viaje de la lengua con las palabras inigualables y la imaginación imposible de Valle-Inclán en un texto poco conocido: La media noche. El horror de la Primera Guerra Mundial, en la que el escritor fue corresponsal en el frente aliado, se vuelve un largo momento, por igual esperpéntico y poético, dada la visión estelar de este testigo.
Ramón María del Valle-Inclán podría ser considerado un globaliza­dor de la lengua española. El escritor gallego es bien conocido como uno de los primeros grandes novelistas de Hispanoamérica, participando en el género de la novela de caudillos con un lenguaje internacional del español; como una de las más incisivas y es­perpénticas miradas sobre la miseria y suciedad política, histórica y social en cualesquiera de los estratos de la vida española; y como uno de los más conscientes creadores de su época. La lengua y la expresión, llegadas a su voz, son un instrumento que hay que revisar y revivir. Explícitamente declara su designio de romper con el peso del pasado para buscar una expresión actual:
«Desde hace muchos años, día a día, en aquello que me atañe, yo trabajo cavando la cueva donde enterrar esta hueca y pomposa prosa castiza, que ya no puede ser la nuestra, si sentimos el imperio de la hora».
Así, con la pureza más trabajada de la lengua y con la responsabilidad de dar un acercamiento iluminador a una época determinante —en el año 1914— Valle-Inclán trasciende el aspecto testimonial de su asistencia en la guerra para ofrecernos la presen­cia de una visión astral, simultánea y trascendental de un relato máximo.
El texto, en esta lectura en vida, ha sido hilvanado para respetar y representar el ideal soñado de Valle-Inclán: contar, como el alma descarnada de un autor que mira la tierra desde su estrella, fuera del tiempo y del espacio, como un viejo poema primitivo, una visión suprema de un día de guerra.

Reparto
Cómico: José Luis Gómez
Académico: Darío Villanueva
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La media noche y La luz del día: dos obras de ValleInclán escritas al hilo de la Primera Guerra Mundial Adolfo Caparrós Gómez de Mercado.

http://dspace.ceu.es/bitstream/10637/5889/1/n%C2%BA10_p186_192.pdf
http://www.cervantesvirtual.com/bib/portal/catedravalleinclan/pcuartonivel3621.html?conten=autor&pagina=autor14.jsp

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